J’aimerais vous présenter un conte alchimique, la légende de L’Atalante fugitive.
Atalante est la fille de Schoenée, fils d’Athamas, et de Clyméné, la fille de Minas, elle était princesse d’Arcadie, le pays aux verte vallées où coulent le miel et l’ambroisie. Sa beauté réputée et son caractère farouche firent d’elle une héroïne pour son peuple. Elle aimait la chasse et la course. Jeune femme courageuse, elle porta la première un coup mortel au terrible sanglier de Calydon, une bête féroce, envoyé par Ares le dieu de la guerre et qui ravageait l’Arcadie.
Atalante était opposée au mariage, et, pour éviter celui-ci, elle défiait tous ses prétendants à la course et les faisait mettre à mort en cas d’échec. Au vainqueur, elle réservait sa main. De nombreux prétendants moururent ainsi, jusqu’à ce que se présente Hippomenês appelé Milanion en Arcadie.
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Atalante occupe une place de choix parmi les figures de la mythologie grecque et latine qui ont été utilisées dans les allégories du Grand Œuvre. Cette héroïne, qui possède le caractère d’Artémis, est l’un des deux lions qui gardent le trône de Cybèle symbole de l’Athanor, le four alchimique, l’œuf philosophie.
Voilà énoncé ici par le mythe, le projet de l’alchimie et ces fondations. Le principe masculin matériel et lourd fixe le principe féminin, volatile et subtil en trois étapes.
Suite à leur union chaotique eu sein du temple, ils se voient transformés, déchut jusqu’à leurs natures sauvages. L’œuvre alchimique à pour projet d’unir à nouveau ces deux principes et de pondérer leurs ardeurs pour former un tout équilibré, la pierre philosophale. Mais l’œuvre est ardu. Chacun des acteurs de cette opération devra retrouver sa nature première et par la médiation d’un troisième s’unir de manière harmonieuse.
L’œuvre alchimique se compose de trois moments, l’œuvre au noir, l’œuvre au blanc et le grand œuvre. Si je persiste dans mon analogie entre alchimie et cheminement maçonnique mon œuvre au noir débuta bien évidement dans le cabinet de réflexion.
Cette étape est marquée par la mort, mais le processus alchimique nous apprend que la mort seule n’est pas suffisante, la matière encore chargée de ces imperfections. Elle doit subir une putréfaction. Terme glaçant s’il en est, mais dont le processus est nécessaire pour permettre l’émergence d’éléments nouveaux. Ce processus se nomme l Escarboucle, elle permet d’explorer les puissances destructrices de la matière, ce qui relève de la décomposition, de la calcination, de la disparition et de la corruption. Dans l’œuvre au noir l’alchimiste réitère la déchéance symbolique pour comprendre comment la dépasser.
Par analogie le profane que j’étais est sans doute mort pour laisser la place à un tout jeune et bel initié, mais un long processus de déconstruction a été nécessaire avant de commencer à tailler ma pierre. Accepter la disparition de celui que j’étais m’a été imposé par le silence, et placé dans la loge j’ai été rendu disponible au travail.
Ce travail, mes frères et sœurs, ainsi que mon surveillant ont commencé à me l’instiller, à feu doux, si je puis dire, soufflant sur les braises de la curiosité tout en en contrôlant le feu. Dans cette douce chaleur, je livrais mon premier travail devant les frères et soeurs.
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